Ｍa Ｃhine, machinalement: 2009

Identification du fin limier; reperage de terrain.
Les seuls habitants des lieux desertes le soir en bordure d'une l'universite d'une grande province du sud de la Chine, lieu-dit "Bai Cheng Zhan", etant occupes a jouer au Mahjong ou autre jeu d'argent secret ainsi qu'a d'autres activites sociales ne regardant qu'eux-memes, ne m'ayant par chance (je les en remercie) que peu preter attention durant cette prise de vue, je ne dispose que d'une nuque d'un riverain qui s'eclipsa vite, le proprietaire (?) de la ginguette commercante adjacente. Je n'eus pas le culot d'aller jusqu'a demander a ceux-ci de poser in-situs bien sur. Une recommandation ultime. Terrain mine de categorie minimale neanmoins. Abstraction lyrique en Chine moderne.
Durant la journee ensoleillee j'avais failli a cet endroit-meme m'acquitter d'une paire de brochettes d'agneau, je reviens le soir a pas de loup me concentrer sur cette interpretation personnelle de mon allegorie chinoise du moment sans gene ni honte. L'endroit precis ou je shoote a tire-larigot, comme on engouffre des litres de Hanjing Pijiu pour quelques Kuais, ainsi que les environs se caracterise par un mutlitude de sujets ou themes propre a exacerber une imagination qui se pretend "fertile" (seulement cinq ans avec un appareil digital d'abord a moins de 400 euros, puis moins de deux cents euros depuis 1 an..., Canon serie pocket x-peu importe, bonne lentille, preferablement efficace sur des plans rapproches; autrefois en argentique couleur) depuis une decennie ou je reviens sur quelques traces oubliees d'un passe centenaire tumultueux a differents egards sans etre des plus populaires (quoique de plus en plus ces derniers temps) en Chine, ni par ailleurs n'importe ou dans le monde exceptes pour quelques migrants min-nannais eparpilles en Asie du sud-est d'abord, les Overseas ou Hua Jia d'ailleurs.

Ici il ne s'agit pas d'illustrer de "grands departs", mais juste de questionner peut-etre sur la perennite des attelages a cette terre (les cables, les attachements concrets comme sentimentaux, les racines, tout ce qui retient...), rien d'environnementaliste dans cette demarche; mon expertise, s'il peut s'averer que cette graphie (ce langage) s'en rapproche, s'attachant surtout a la bonne marche, au bon deroulement de ce processus lent et laborieux d'inspection et d'observation, car disons-le, je ne sais guere faire autre chose dans ce domaine. Point de galerie, aucun scoop, pas plus d'expositions a l'horizon, en dehors du web une rare fois grace a un artiste-photographe de Pekin (cf Ziboy).

Cette serie est celle d'un marcheur-photographe, effectuee machinalement au pied de la lettre. L'inspiration surgit souvent dans mon cas au sein de 'coins paumes', sans aller non plus jusqu'au bout du monde (je me trouve actuellement a Taiwan, estuaire de la Danshui ou Taipei, bords de cette meme riviere qui se jette dans le detroit entre les deux rives). J'aime a retourner sur des points de cartes precis connus, reperes et localises sur une dizaine d'annees (parfois des decennies de plus, sans forfanterie, un autre village du Fujian, en developpement...); est-ce par nostalgie ou pour constater les degats du temps? Je l'ignore encore. Il y a dix ans en avril 1999, j'avais loupe ce balayage du littoral a quelques centaines de metres pres. Un expressivite vitale en un sens pour montrer ce que l'on ne peut pas voir ou l'on ne veut, non par degout ou rejet, mais faute d'interet pratique ou d'un exces de considerations objectives. Je m'attarde sur des futilites, des details, quitte a laisser le lecteur-voyeur volontairement sur sa fin face a de "petites histoires enigmatiques" (pour les grands) amusantes voire distrayantes (n'arrete pas!) ainsi qu'il m'a deja ete fait remarquer sur blog interpose.
Le chien de garde attele a la tache de proteger ce paradigme de 'pier' en decomposition m'a tenu compagnie tout du long en titillant de l'oeil guere plus ( sans son calme rassurant je n'aurais pu rester aussi intensement determine a tirer le portrait a cet amas de planches avant tout destine a s'ecrouler un jour ou l'autre dans un fracas ultime et rien d'autre...; i.e:"visions et sons"), je lui en suis discretement reconnaissant pour son soutien rapproche (par ce plan inaugural a l'oree d'une serie "Serein et sans broncher, le ponton tient bon!"-contre vents et marees, etc). L'apres-midi deja il semblait scruter l'horizon, savait-il que la nuit serait chaude a notre maniere?

Nous sommes sur ce rivage embarques depuis Taipei en 4 heures a quelques encablures de Jinmen, l'ile abandonnee par Mao comme un dernier lien avec ces cousins perdus de vue pour une periode indeterminee, comme inseparables. Hommage plus serieusement au rapprochement houleux ou pas a venir dans le detroit dans ce face a face entre les deux Chines communiste et nationaliste dont le passe temoigne constamment par allegories dans la region... Bien a elles-deux! [Introduction verbale a ce mini-travail d'epreuves digitales pour l'instant, complete avant midi le 12 mai 2009- j'ai triche : plus 15 mns!-; sans accents, dans un premier temps, je m'en excuse fort. En construction depuis fin avril jusqu'a... A suivre. Remerciement appuie au cas ou votre regard sillonnerait cet ecran.] Didier

Aussi a Ralph de Londres, Marcel (quelque part en Russie?) et quelques amis autour de Xia Da.